UN PEU D'HISTOIRE
Duilio est né le 29 juin 1882 en Italie à Fossombrone.
En 1907 il obtient le diplôme de l’Institut Royal des beaux-arts d’Urbino.
Vers 1912 il émigre au Luxembourg à Esch sur Alzette.
Il travaille aux Aciéries Réunies de Burbach Eich Dudelange « ARBED » et devient le sculpteur principal à décorer.
Puis il installe, à Esch sur Alzette, un atelier de sculpture et devient rapidement reconnu.
Il a laissé ses traces un peu partout au Luxembourg et en particulier sur les maisons eschoises par la réalisation de mascarons.
Le 6 aout 1924, il est expulsé du Luxembourg, car trop contestataire, et part pour la France dans le département de la Meuse.
Il y rencontre la famille Hutin et en particulier Henri Hutin qui crée sa fromagerie à Lacroix sur Meuse. Il embauche Duilio comme chauffeur.
En 1925 il quitte la fromagerie, avec l’aide d’Henri Hutin, pour l’entreprise de maçonnerie de Monsieur Cattanéo et installe toute sa famille à Lacroix sur Meuse.
En 1927 il change d’entreprise pour aller chez François Buschiazzo, une autre entreprise de maçonnerie tout en réalisant des commandes pour son propre compte.
A partir de 1931 Duilio ne travaille que pour ses commandes et se met à signer ses œuvres.
Le talent de Duilio a été vite connu et reconnu.
Travaillant d’arrache pied, il manie le pinceau pour des fresques dans les chapelles et églises, le marteau et le burin pour tailler les blocs de pierre qui seront des statues, des bustes, des monuments aux morts ….
Il deviendra le peintre décorateur le plus sollicité par les prêtres meusiens.
Le 14 juin 1940, Duilio, Jenny sa femme et ses deux filles Rosine et Dora quittent Lacroix sur Meuse, pour fuir les nazis, et ils arrivent à Valence où se trouvent déjà ses trois fils : Mario, Italo et Dante.
Il est embauché par l’entreprise de marbrerie Drapier (grâce à son fils Dante). Il habite au 30 rue Mésangère au rez de chaussée dans un 2 pièces. En 1941 il déménage au quartier de Valensolle, dans la villa « le Cottage » au n°20.
Il transforme rapidement le quartier car la rue n’était pas goudronnée et il entrepose le long de son mur, les blocs de pierre (il y en avait de partout « dixit un ancien voisin »). Son jardin deviendra son atelier de sculpture et une des pièces du rez de chaussée son atelier de peinture.
Le 23 janvier 1942, le Préfet Y. Hamon l’autorise à reprendre son activité de peintre / sculpteur.
Son talent et ses qualités artistiques sont rapidement reconnues.
Sa 1ère commande, par les habitants de la ville de Bourg de Péage, est un buste pour rendre hommage à leur sénateur maire François Eynard.
Son passé meusien l’a aidé à renouer le contact avec le milieu religieux de la Drôme.
Dès 1946 il réalisera des vierges du Vœu (une douzaine parait-il), des fresques dans des églises catholiques et dans une église arménienne. Il réalisera la restauration des stations du chemin de croix « Le Grand Voyage » à Romans en 1942.
Il réalisera de nombreux bustes d’Homme politiques
14 œuvres de Duilio ont été inscrites à l’inventaire du patrimoine culturel.
Et en parallèle il se lie d'amitié avec Monsieur Raymond Saint Prix du Péage de Roussillon qui est un grand mécène pour les artistes. Il y réalisera de nombreux tableaux, des sculptures et une fresque dans la chapelle de la maison Saint Prix.
Il fera de nombreuses expositions tant sur Valence et sa région mais aussi à Fontaine du Vaucluse, à Cagnes sur mer, au Péage de Roussillon…..
Suite à toutes ses expositions il réalisera de nombreux tableaux et sculptures qui se trouvent dans le domaine privé
Informations piochées dans :
Le livre de Nelly Moia : Mascarons de Luxembourg
Le livre de D Lacorde : L’art en héritage
Données par Roberto Campanaro – petit fils de Duilio par Dora sa mère
Et mes propres recherches
Un document donnant tous les monuments inscrits à l'inventaire culturel français.
Une note d'un inconnu remis par Roberto Campanaro
